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Attentat contre un journaliste de Libération

"On sait où tu es, tu t'arrêtes d'écrire ou on te butes" : c'est ainsi que les enquêteurs de la P.J. interprète le message laissé vendredi soir à Guy Benhamou, journaliste spécialiste des questions corses à Libération. En son absence, aux alentours de 20h45, un, ou plusieurs hommes, seraient arrivés en moto à proximité du domicile du journaliste avant de tirer en rafale sur la façade. 16 impacts de balle ont été relevé. Personne n'a été blessé. Les enquêteurs de la P.J. estiment que le but n'était pas de tuer le journaliste, mais de lui faire parvenir une menace très claire. A noter que l'arme utilisé, un pistolet-mitrailleur Uzi, souvent utilisée par les nationalistes, a été retrouvé sur les lieux de l'attentat. Guy Benhamou, 43 ans, avait déjà fait l'objet de très nombreuses menaces, en particulier du FLNC Canal historique. D'après le quotidien Libération et la Police Judiciaire, deux enquêtes sensibles en préparation seraient à l'origine de cet attentat.

L'avocat de notre confrère Libération s'indignait, ce matin, dans les colonnes du quotidien de "la très grande impunité" dont bénéficient les nationalistes corses. Pour Henri Leclerc, "si l'attentat provient des milieux nationalistes corses on n'élucidera pas. Sinon, peut-être la police trouvera". Maître Leclerc conclut en affirmant que : "l'état de droit ne peut accepter qu'on porte atteinte à la liberté d'expression et d'informations, sinon il n'y a plus d'Etat de Droit". Enfin, l'avocat de Libération estime que "l'ensemble des forces démocratiques doit affirmer son soutien à la liberté de la presse. Il est très important que le monde de la presse réagisse également. Libération ne doit pas être seul dans cette affaire". C'est évident !


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